jeudi, mars 13, 2008

Brûler

Ça m'arrive parfois de me réveiller en pleine nuit, l'inconscience dérangée par de futiles rêves ou d'indomptables pensées nocturnes. Après m'être tournée et retournée maintes et maintes fois dans mon lit, je me lève finalement et je fais le tour de la maison de mes parents, parce que oui, j'habite encore chez mes parents. Assise dans le noir, devant la porte-fenêtre de la cuisine, je me mets à réfléchir et à essayer de me rappeller les pensées troubles de ma nuit agitée.

Je me souviens d'une caresse qui causa en moi de délicieux émois, entouré d'un flou artistique propre aux songes. Une caresse que je devine lointaine, mais étrangement familière. Je ne me rappelle rien d'autre, pourtant, on dirait que l'impression de ces sentiments reste inchangée dans mon corps, comme si celui-ci avait absorbé la conséquence d'un tel rêve pour en oublier aussitôt la cause.

Il me semble que j'irais dehors, faisant un chemin dans la neige scintillante, j'abattrais un érable de ma cour pour en faire un feu. Feu de joie, feu d'amour, feu tout court. C'est comme ça que je me sens: tout feu tout flamme. Je verrais bien un intense brasier s'allumer dans le jardin, sous la nuit enneigée, à l'image de ce qu'il se passe à l'intérieur de moi. Et brûler...

Ma Raison, trop raisonnable sans doute, m'intime l'ordre de me lever de ma chaise et de dissiper ces songes nocturnes. J'ai sommeil, on dirait. Je me lève, je vais jusqu'au réfrigérateur dont j'ouvre la porte, et une vive lumière jaunâtre vient mordre l'obscurité de la cuisine.

Parfois, un verre de lait peut dissiper les ravages d'une brûlure nocturne.

Si seulement...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Est-ce qu'il y avait du jus d'orange dans ton rêve :P

13 mars, 2008 12:31  

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