mercredi, février 06, 2008

Un livre ne s'écrit pas tout seul

Client vient voir la Portugaise :

Client : Salut, je me cherche un carnet. Je veux quelque chose de petit, pas cher, pour écrire des pensées.
Portugaise : Okay, vous allez en trouver probablement dans le département des toiles et cartons. C'est en diagonale à votre droit.
Client: Peux-tu venir me montrer?
Portugaise : (Quoi, je t'indique pas bien le chemin? C'est simple pourtant...) Oui, bien sûr.

Portugaise amène le Client dans le département des toiles et cartons, et lui montre les petits carnets.

Client : Trop cher. Trop grand. Ça, ce serait parfait, mais c'est trop gros. Je peux pas le traîner avec moi.
Portugaise : Vous devriez aller chez Dollarama, si vous voulez quelque chose de moins cher.
Client: Oui, mais pour l'instant, je suis ici.
Portugaise : Je vous ai montré tous les carnets, il n'y en a pas un seul qui vous convienne.
Client : Je cherche un carnet, pour écrire des pensées. C'est que je veux écrire un livre, mais je n'ai pas d'idée. Des fois, je sors le soir, je vois quelqu'un jeter un sofa, et LÀ j'ai une idée, mais faute de carnet, je la perds. C'est un carnet pour ça que je veux.
Portugaise : Oui, j'ai compris. On en a pas.
Client : Oui, mais quelque chose de pas trop cher. Petit, que je peux transporter.
Portugaise : Je vais vous laisser regarder les carnets à nouveau, je vous les ai tous montrés. Peut-être aurez-vous une idée pour un roman avec ça...

Avoir un petit carnet dans la poche, ça n'apporte pas plus d'idées. Il faut déjà avoir des idées et les exploiter, faut de quoi, le petit carnet dans la poche est absolument inutile. Si seulement on pouvait vendre un peu de bon sens dans les magasins de matériel artistique...