mercredi, avril 16, 2008

De l'humour plein les yeux

C'est comme une seconde nature chez moi, l'humour, et je ne peux pas m'approcher de choses très sérieuses sans en rire un peu, comme si ça allégeait la chose de sa lourdeur.

Je ris de tout, sans m'en moquer. C'est de la tendresse, ou bien de la compassion qui s'échappe à travers mes rires et mes plaisanteries.

Je fais parfois même des blagues de mauvais goût, des farces macabres ou des allusions honteuses qui me font monter les larmes aux yeux et me donnent des crampes abdominales à force de rire.

La dernière chose de laquelle j'ai ri, m'a en fait un peu (comprendre ici "absolument") troublée, par le fait que je ne savais pas quoi faire pour aider la personne à qui cela arrivait. Je suis restée là, tremblante, émue, les sens en alerte, buvant des yeux tout ce que ceux qui prennaient soin de la dite personne étaient en train de faire. Je faisais mon apprentissage.
Le soir même, j'ai conduit ma voiture et je n'aurais pas dû. Mon trouble s'était enraciné beaucoup plus profondément que je ne le croyais et cela a altéré mon jugement. Au moins, la pire chose qui est arrivée, c'est que j'ai écrasé un lapin à moins de 50 mètres de chez moi, à 50 mètres d'arriver saine et sauve chez moi. Eh bien, j'y suis arrivée, mais pas tout à fait saine.

Il y a quelque chose qui a changé chez moi cette nuit là, et à l'instar du Dr. Jekyll et de M. Hyde, je ne cesse de combattre des envies qui tout à coup font surface, et me donnent d'horribles maux de tête la nuit, pendant que mon rire se percute en écho dans les allées sombres de B-Town.