lundi, novembre 26, 2007

J'ai encore des croûtes à manger

Ça me rend dingue de penser que d'apprendre tout ce que j'apprends dans mon bac en littérature n'est que le début de ma formation en bourrage de crâne de collégiens. Je veux pas devenir comme ces professeur "pas de vie" ou "no life" (ce qui revient au même, anyway) qui n'ont d'autre chose à faire que d'attendre que le silence se fasse avant de disserter sur des sujets plates. Revenez-en, oui, il y avait la langue d'oïl et la langue d'oc et ouais, il y a le québécois maintenant, et Balzac est assomant, Voltaire est donc révolté, Rousseau est si seul... JE M'EN CRISSE!!!! Aprennez-moi quelque chose de croustillant, d'éclatant, de nouveau, quelque chose qui me serve! Qu'est-ce que les gens en ont à foutre de Stendhal (à part De l'amour) et de son syndrome d'extase maladive devant les "grandeurs de l'Italie"???

Je me sens seulement bonne à faire des concours de culture générale... C'est pas cool.

Je vais être une professeur "HOT", assise sur le bureau, jambes nues et talons hauts, je vais attirer l'attention et leur apprendre, moi, pourquoi la littérature est importante. Je rêve d'avoir des étudiants qui ont envie de lire Proust, tout un cours sur Proust. Ce serait génial... Je rêve d'avoir des étudiants qui veulent écrire, apprendre, savoir. Pourquoi seulement lire, prendre en dedans sans rejeter quoi que ce soit dans le monde? Pourquoi on a pas de cours pratiques à l'université? (à part LE cours de création littéraire). Pourquoi ne pas essayer de saisir le style d'un auteur ou d'un mouvement littéraire en le recréant? Ce serait sûrement moins endormant...

Bon, je suis un peu révoltée, j'ai un travail à écrire sur la vie littéraire de Maurice Leblanc et ça me blase.

Je suis blasée. Et crevée.

Je me gonflerai un autre jour.