Je suis un personnage de roman
Ce matin dans mon cours de Lecture du roman, j'ai eu un éclair de lucidité : la notion romanesque a tellement évolué de nos jours, que malgré la syntaxe, les figures de style et tout ce qui fait qu'un roman est un roman FICTIF, eh bien, je crois que je suis dans un roman RÉEL.
Je suis un des personnages principaux de mon roman (tout de même!), eh bien que j'en sois le premier narrateur, il y a aussi la voix dans ma tête qui narre et commente certains passages de mes péripéties.
"Elle tapait les lettres sur le clavier aussi rapidement que ses doigts pouvaient le faire sans commettre de faute d'orthographe évidente, mue par une force intérieure sauvage et impétueuse qui lui brûlait le ventre, pour rejaillir en giclées de mots et d'idées."
Depuis quelques heures, mon NOUVEAU ROMAN est devenu un roman d'AVENTURES, mélange de genres littéraires qui fait mon "affaire". Il y a un peu d'enquête, beaucoup trop de réfléxion, des émotions contradictoirement complémentaires, du grrr.
"Sa mère troubla son calme superficiel en entrant dans la salle de lavage contigüe à la pièce où écrivait frénétiquement Jessika, lui argant qu'elle devrait apprendre à ranger sa chambre et faire son ménage parce que "ce ne sera certainement pas ton mari qui va le faire pour toi!" Les doigts de Jessika arrêtèrent leur course au-dessus du clavier, elle se retourna, très lentement, regarda sa mère. Jessika la fixa. Intensément. Sa mère détourna les yeux, se tut. La discussion était close. Les doigts de Jessika recommencèrent allègrement leur babillage."
Je me sens bizarre, comme dans Plus étrange que fiction, j'attends que Dustin Hoffman sorte d'un coin pour me dire ce qu'il se passe avec moi. Heureusement que mon narrateur (moi!) ne cherche pas à m'occire. Tout de même! Je me méfie de tous, toutes. Je les regarde, ils me regardent. Combat de regards qui n'aboutira jamais car ils ne voient pas au travers de moi. Je suis folle? Sous une cloche de verre? Les pensées se bousculent, les dénouements, les climax, les péripéties, les dialogues, monologues, focus internes, externes, zéro, descriptions, états, réflexions, tout se bouscule et fige, comme une tempête de neige peinte dans toute sa splendeur. Mouvance intrinsèque. Eh voilà, la poésie vient d'embarquer dans mon roman d'aventures.
"Jessika se rendit compte qu'elle avait cessé de respirer et ouvrit grand les vannes de ses poumons pour laisser entrer le plus d'oxygène possible. L'odeur de tapis, de poussière, de vêtements lavés, de son propre parfum de framboise, de Laranja tout lui prit à la gorge et la laissa pantoise de sensualisme. Elle s'arrêta un moment, interdite, prit le temps d'inspirer, sourit, songea encore un peu à Laranja et se dit qu'elle allait faire de beaux rêves, ce soir."
Je suis un des personnages principaux de mon roman (tout de même!), eh bien que j'en sois le premier narrateur, il y a aussi la voix dans ma tête qui narre et commente certains passages de mes péripéties.
"Elle tapait les lettres sur le clavier aussi rapidement que ses doigts pouvaient le faire sans commettre de faute d'orthographe évidente, mue par une force intérieure sauvage et impétueuse qui lui brûlait le ventre, pour rejaillir en giclées de mots et d'idées."
Depuis quelques heures, mon NOUVEAU ROMAN est devenu un roman d'AVENTURES, mélange de genres littéraires qui fait mon "affaire". Il y a un peu d'enquête, beaucoup trop de réfléxion, des émotions contradictoirement complémentaires, du grrr.
"Sa mère troubla son calme superficiel en entrant dans la salle de lavage contigüe à la pièce où écrivait frénétiquement Jessika, lui argant qu'elle devrait apprendre à ranger sa chambre et faire son ménage parce que "ce ne sera certainement pas ton mari qui va le faire pour toi!" Les doigts de Jessika arrêtèrent leur course au-dessus du clavier, elle se retourna, très lentement, regarda sa mère. Jessika la fixa. Intensément. Sa mère détourna les yeux, se tut. La discussion était close. Les doigts de Jessika recommencèrent allègrement leur babillage."
Je me sens bizarre, comme dans Plus étrange que fiction, j'attends que Dustin Hoffman sorte d'un coin pour me dire ce qu'il se passe avec moi. Heureusement que mon narrateur (moi!) ne cherche pas à m'occire. Tout de même! Je me méfie de tous, toutes. Je les regarde, ils me regardent. Combat de regards qui n'aboutira jamais car ils ne voient pas au travers de moi. Je suis folle? Sous une cloche de verre? Les pensées se bousculent, les dénouements, les climax, les péripéties, les dialogues, monologues, focus internes, externes, zéro, descriptions, états, réflexions, tout se bouscule et fige, comme une tempête de neige peinte dans toute sa splendeur. Mouvance intrinsèque. Eh voilà, la poésie vient d'embarquer dans mon roman d'aventures.
"Jessika se rendit compte qu'elle avait cessé de respirer et ouvrit grand les vannes de ses poumons pour laisser entrer le plus d'oxygène possible. L'odeur de tapis, de poussière, de vêtements lavés, de son propre parfum de framboise, de Laranja tout lui prit à la gorge et la laissa pantoise de sensualisme. Elle s'arrêta un moment, interdite, prit le temps d'inspirer, sourit, songea encore un peu à Laranja et se dit qu'elle allait faire de beaux rêves, ce soir."
2 Comments:
Jessika n'aura qu'à engager une portugaise pas chère et indomptable pour faire le ménage à sa place.
Sinon, elle peut toujours épouser un concierge(eurk, pas sexy).
Mais au fait, qu'est-ce que l'odeur de Laranja foutait dans le sous-sol?
Laranja est partout... Tadada!
Je veux bien épouser un concierge mais seulement s'il a la tronche d'Orlando Bloom...et son compte en banque!
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