Il était grand. Très grand.
Au début, je n’ai pas vraiment su comment réagir. Devant le fait accompli, on ne peut qu’avoir un air béat et essayer de réfléchir sans que quoi que ce soit de brillant sorte. Rester en place, surpris. Incapable d’aucun geste.
J’étais là tranquillement, à replacer les cannettes de peinture en aérosol, les réaligner très droit, comme j’aime bien les voir, lorsqu’il s’est approché. Grand (très grand), châtain, les yeux verts. La vingtaine, peut-être? Un sourire en coin. Gêné. Mignon, somme toute. Dans ces cas-là, c’est toujours mieux de laisser les gens venir vers vous, un sourire bienveillant aux lèvres.
Alors là, il s’approche de moi et dit :
- Excusez-moi, mademoiselle. Je ne sais pas comment trop vous dire ça…
Je l’ai regardé, intriguée. Une question gênante? Un jeune homme poli?Intéressant...
- Oui?
- Euh…alors voilà… Je me demandais…si…euh….
- Oui?
- Si…si…vous...
- Oui...?
- Si...si...si vous aviez...euh...une poubelle?
Un peu déçue (tant de mystère pour ça?), je lui répondis par l’affirmative et je le conduis jusqu’à la poubelle dans le Département des Billes.
- Voilà, c’est juste ici, monsieur.
- Merci beaucoup, mademoiselle.
Je m’apprêtais à partir lorsque :
- Excusez-moi encore, mademoiselle. Vous avez un stylo?
- Oui bien sûr, dis-je en lui tendant mon stylo rouge. Vous pouvez le laisser sur le bureau, je viendrai le chercher dans quelques minutes.
- Euh…oui, merci beaucoup, mademoiselle. Vous êtes vraiment très gentille.
- Mais il n’y a pas de quoi.
Sur ce, je rejoignis mon étagère d’aérosols et je continuai de les aligner. Tranquillement, oubliant déjà ce beau gars gêné.
Un peu plus tard, je voulais noter un code pour faire une mise de côté pour une cliente, et je ne trouvais pas mon stylo. Je me rappelai soudain l’avoir prêté à quelqu’un et l’avoir peut-être laissé sur le bureau. J’allai au dit bureau proche de la table de billes et je repris mon stylo sous lequel traînait une petite note, à l'encre rouge. Je la lus machinalement, et à chaque mot que je lisais, je restais de plus en plus stupéfaite.
Je n’ai pas su comment réagir. Finalement, je pris une décision impulsive, si minime qu’elle doit comporter toute une succession des non conséquences incroyable. J’ai peut-être jeté ma vie contenue sur ce petit bout de papier dans cette poubelle.
Deux lignes. Une série de chiffres. Un nom.
Vous êtes très belle mademoiselle.
Appellez-moi, si vous voulez.
450-ABC-WXYZ
Des yeux verts. Il était grand. Châtain…? Très grand, les yeux verts… Mignon?
C’est désolant, je ne m’en souviens déjà plus.
J’étais là tranquillement, à replacer les cannettes de peinture en aérosol, les réaligner très droit, comme j’aime bien les voir, lorsqu’il s’est approché. Grand (très grand), châtain, les yeux verts. La vingtaine, peut-être? Un sourire en coin. Gêné. Mignon, somme toute. Dans ces cas-là, c’est toujours mieux de laisser les gens venir vers vous, un sourire bienveillant aux lèvres.
Alors là, il s’approche de moi et dit :
- Excusez-moi, mademoiselle. Je ne sais pas comment trop vous dire ça…
Je l’ai regardé, intriguée. Une question gênante? Un jeune homme poli?Intéressant...
- Oui?
- Euh…alors voilà… Je me demandais…si…euh….
- Oui?
- Si…si…vous...
- Oui...?
- Si...si...si vous aviez...euh...une poubelle?
Un peu déçue (tant de mystère pour ça?), je lui répondis par l’affirmative et je le conduis jusqu’à la poubelle dans le Département des Billes.
- Voilà, c’est juste ici, monsieur.
- Merci beaucoup, mademoiselle.
Je m’apprêtais à partir lorsque :
- Excusez-moi encore, mademoiselle. Vous avez un stylo?
- Oui bien sûr, dis-je en lui tendant mon stylo rouge. Vous pouvez le laisser sur le bureau, je viendrai le chercher dans quelques minutes.
- Euh…oui, merci beaucoup, mademoiselle. Vous êtes vraiment très gentille.
- Mais il n’y a pas de quoi.
Sur ce, je rejoignis mon étagère d’aérosols et je continuai de les aligner. Tranquillement, oubliant déjà ce beau gars gêné.
Un peu plus tard, je voulais noter un code pour faire une mise de côté pour une cliente, et je ne trouvais pas mon stylo. Je me rappelai soudain l’avoir prêté à quelqu’un et l’avoir peut-être laissé sur le bureau. J’allai au dit bureau proche de la table de billes et je repris mon stylo sous lequel traînait une petite note, à l'encre rouge. Je la lus machinalement, et à chaque mot que je lisais, je restais de plus en plus stupéfaite.
Je n’ai pas su comment réagir. Finalement, je pris une décision impulsive, si minime qu’elle doit comporter toute une succession des non conséquences incroyable. J’ai peut-être jeté ma vie contenue sur ce petit bout de papier dans cette poubelle.
Deux lignes. Une série de chiffres. Un nom.
Vous êtes très belle mademoiselle.
Appellez-moi, si vous voulez.
450-ABC-WXYZ
N.
Des yeux verts. Il était grand. Châtain…? Très grand, les yeux verts… Mignon?
C’est désolant, je ne m’en souviens déjà plus.
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