lundi, septembre 29, 2008

Sur la piste du surréalisme

Suivant le flair de ma curiosité pandoresque, je cherchais des images susceptibles d'enflammer mes coups de pinceau qui, décidément, manquent de vigueur et entravent la réalisation d'un tableau décoratif très attendu. Au fil des clics de souris aléatoires, je suis tombée sur une page parlant de Georges Bataille, et quelle ne fut ma surprise de constater qu'on l'avait classé dans le mouvement surréaliste.

Oui, oui : surréaliste.

Un peu étonnée, je reviens quelques clics de souris en arrière, et je vois sur la page d'Antonin Artaud que lui aussi a été classé dans la catégorie des surréalistes.

Serait-ce une nouvelle piste de recherche universitaire?

*Décidément les exaltations tant intellectuelles que sensuelles fusent de partout! N'arrêtez pas, je vais exploser!!*

Les limites du langage

Comment traduire concrètement l'état jubilatoire dans lequel je me sens en n'employant qu'un seul terme?

C'est ce que j'ai trouvé de mieux : αγαπάω ou νερό.

À défaut d'être l'essence de mon sentiment abstrait, ces mots m'apprennent à parler grec peu à peu...

mardi, septembre 23, 2008

Πανδώρα

Elle est là.
Tout près.
Cette jarre qui m'ensorcelle et m'obsède.

Je m'approche d'elle, la touche du bout du doigt. La froideur de son argile lisse attise ma curiosité. Encore et encore. J'aimerais pouvoir l'ouvrir, jeter un coup d'oeil, un tout petit et insignifiant coup d'oeil. Que contient-elle? Pourquoi est-elle si légère? Pourquoi est-elle si grande?

Ah...si seulement je pouvais regarder...

Est-ce un signe?

De retour dans la BLSH après moins de 24 heures, je cherchais les oeuvres de Georges Bataille, me fiant à mon instinct littéraire, lorsque je tombe sur les oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Soupirant de plaisir en voyant une étagère presque pleine des oeuvres d'Artaud et de livres sur Artaud et ses théories, je tourne légèrement la tête vers la droite, et à ma grande surprise, je les vois qui me fixent : les oeuvres complètes de Georges Bataille.



Question : Est-ce là une simple coïncidence, ou bien les Muses m'insufflent-elles l'inspiration d'amalgamer Artaud et Bataille?

lundi, septembre 22, 2008

L'attrait du Vice

Je me promenais à travers les rangées de la BLSH, cherchant un titre capable de me distraire assez pour dissiper mon incroyable mal de tête. C'est ainsi que je tombe, après une dizaine de minutes d'errance, devant le maître du vice : Donatien Alphonse François, marquis de Sade.

Avec une délectation non dissimulée, j'ai feuilleté quelques pages vicieuses d'oeuvres lues trop peu souvent me promettant d'y plonger aussitôt que j'aurais pris de l'avance dans mes lectures scolaires.

Oui. Mon mal de tête est passé.

Émerveillement stellaire

Après avoir passé de bons moments dans la bibliothèque universitaire, Portugaise marche jusqu'à la station de métro de la côte enneigée, lorsque soudain, une odeur familière la saisit par un souvenir. Elle s'arrête, les sens en alerte, cependant que les gens continuent de marcher sur le trottoir sans égard pour elle. Portugaise prend une grande bouffée de souvenir odorant, et sourit : l'air sent le M.A.L.

Émerveillée, Portugaise continue son chemin jusqu'à B-Town, le sourire à l'âme.

jeudi, septembre 18, 2008

Ah Musset!

Octave parlant de sa maîtresse : « Elle m’avait donné son portrait en miniature dans un médaillon; je le portais sur le cœur, chose que font bien des hommes; mais, ayant trouvé un jour chez un marchand de curiosités une discipline de fer, au bout de laquelle était une plaque hérissée de pointes, j’avais fait attacher le médaillon sur la plaque et le portais ainsi. Ces clous, qui m’entraient dans la poitrine à chaque mouvement, me causaient une volupté si étrange, que j’y appuyais quelquefois ma main pour les sentir plus profondément. »

Desgenais parlant à Octave : « Car j'abonde dans votre sens, et je vous dis: Aimer, c'est se donner corps et âme, ou, pour mieux dire, c'est faire un seul être de deux. C'est se promener au soleil, en plein vent, au milieu des blés et des prairies, avec un corps à quatre bras, à deux têtes et à deux cœurs. L'amour, c'est la foi, c'est la religion du bonheur terrestre; c'est un triangle lumineux placé à la voûte de ce temple qu'on appelle le monde. Aimer, c'est marcher librement dans ce temple, et avoir à son côté un être capable de comprendre pourquoi une pensée, un mot, une fleur, font que vous vous arrêtez et que vous relevez la tête vers le triangle céleste. »

« Exercer les nobles facultés de l'homme est un grand bien, voilà pourquoi le génie est une belle chose; mais doubler ses facultés, presser un cœur et une intelligence sur son intelligence et sur son cœur, c'est le bonheur suprême. »

La confession d’un enfant du siècle – Alfred de Musset

Sacrifice de style

Profitant de quelques heures qui m'étaient accordées entre un cours et un quart de travail, j'avais planifié aller me procurer de nouvelles pièces de vêtements...jusqu'à ce que j'entame la lecture de La confession d'un enfant du siècle d'Alfred de Musset!

J'aurai donc l'air d'une pouilleuse littéraire pendant encore une semaine...traînant partout avec moi le style d'une étudiante qui se fout bien de ce qu'elle porte, tant qu'elle peut lire jusqu'aux premières lueurs du matin.

samedi, septembre 13, 2008

Le fruit de mes entrailles est roux

Nic
Voici le potentiel fruit de mes entrailles, un petit roux sympathique qui porte très bien mes yeux malicieux. Merci à ma maman la Dinde et à mon papa le Francês pour ce portrait hypothétique de l'enfant roux du Vice et du M.A.L.
Est-ce moi, ou cet enfant a l'air louche...?

Comme une odeur de camphre

Malgré toutes les précautions prises, surtout depuis qu'une fleur du M.A.L orne mon bras, me forçant à porter des vestes, un zygote de rhume a réussi à s'imiscer dans mon système.

Depuis, camphre, menthol, eucalyptus, thé chaï, douches chaudes et froides, tisane, eau et migraine me suivent partout. J'ai essayé de savoir d'où provenait cet intrus qui n'est pas du tout reposant : la fenêtre ouverte dans le domaine maléfique, ma mère et sa tousserie, la salle d'attente de la clinique? Ou une combinaison des trois?

N'empêche que, demain, je serai probablement guérie, parole de camphre!

D'ici là, on se guérit comme on peut...

Portugaise convoitée

Petite Portugaise migraineuse était en train de douter très sincèrement de son talent de cuisinière en regardant ses biscuits fraîchement sortis du four et qui laissaient à désirer. Elle les huma, en prit un et y croqua légèrement. Cependant qu'elle dégustait son morceau de biscuit en se disant que décidément, il faudrait qu'elle améliore sa recette avant de nourrir le M.A.L. avec ses biscuits, le téléphone sonna. Maman Portugaise répondit puis vint chuchoter à l'oreille de Petite Portugaise qui regardait ses biscuits pensivement : "c'est pour toi".

Les pensées de Petite Portugaise filèrement rapidement "Est-ce que c'est le M.A.L? Mais, non, ce n'est probablement pas lui. LN est occupée ce soir. Le travail? Non. Il est beaucoup trop tard. Non, mais qui me dérange un samedi soir?" Sa mère coupa court à ses pensées : "Je crois que c'est La Soupe". Petite Portugaise la regarda, ouvrit grand les yeux, interdite pendant un instant, puis rit aux éclats. "Quoi?!! Ha! ha! Pathétique!" Elle monta jusqu'à sa chambre pour répondre au téléphone :

PtPort : Allô?
LaSp: Hey, salut! Blablabla, je voulais prendre de tes nouvelles, blablabla, ouais, fek c'est ça, blablabla, mon film est projeté bientôt, tu veux venir?
PtPort : Je ne peux pas, je suis occupée cette soirée-là.
LaSp: Oh, ohn, dommage. Pis qu'est-ce que tu deviens, blablabla, est-ce que t'as un chum?

Pouahahaha! Je le savais! Il s'essaye encore! Non, mais il n'a pas compris la leçon??

Petite Portugaise, blasée par la conversation et ayant ***ssement mal à la tête essaye néanmoins d'avoir l'air sympathique, parce qu'elle vient de flairer une occasion de faire du mal.

PtPort: Oui, j'ai un copain.
LaSp: Ah ouais? Depuis combien de temps.

Bon, bon, bon. Il essaye de mesurer les chances qu'il a de briser mon couple. Oh là, là, pathétique.

PtPort: Eh bien, ça doit faire deux ou trois semaines, je sais pas.
LaSp : Ah, rien que ça?
PtPort : Eh bien, j'avais un autre copain avant mais...euh...c'est compliqué...
LaSp: Ah, c'est toujours compliqué les histoire de couple... (roulement d'yeux de la Portugaise)blablabla...moi, ce ne sera bientôt plus compliqué...blablabla...
PtPort: Ah ben...tant mieux pour toi.
LaSp: En tout cas, on se redonne des nouvelles.
PtPort: Oui, oui. Bien sûr... (roulement d'yeux)

Petite Portugaise hésite entre forcer un peu les choses pour faire délibérement du mal, ou tout simplement laisser La Soupe s'essoufler et partir d'elle-même.

Comment faire comprendre à La Soupe que la Portugaise a vendu son âme au M.A.L.?
En soupirant de délice en pensant au M.A.L, la Portugaise reprit son Odyssée d'Homère (et non du Vice et du M.A.L.). Cependant, elle rit une dernière fois aux éclats (à en avoir mal au ventre) de la pathétique convoitise de La Soupe.

vendredi, septembre 12, 2008

Choix déchirant?

Déplorant de voir mes trop nombreuses piles de livres cacher le magnifique plancher de bois de ma (petite) chambre parce que ma bibliothèque et mon armoire ne suffisent plus à les ranger, ma mère m'a apporté une (seule??) boîte dans laquelle je pourrais disposer les livres dont je n'ai plus besoin. Ayant déjà rejeté avec véhémence sa proposition de me défaire de quelques-uns de mes précieux volumes, j'ai dû accepter à contre-coeur sa deuxième option qui était d'en ranger quelques uns dans le sous-sol avec tout mon matériel appartementesque.

La question est : mais comment je me défais de quelque chose qu'il me fait plaisir de contempler? Comment je fais pour choisir quels seront les volumes qui seront cachés pendant x temps? Oh là, quelle impasse!